Parenthèse apparue dans sa vie bien lissée,
Telle un bateau voguant sur la mer sans récifs,
Je fus son coup de coeur et son coup de canif
Dans sa fade existence de monsieur trop rangé.
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Prisonnière dorée de mes brillants arceaux
Qu’il avait peints pour moi d’une lumière exquise,
Sublimant mon regard de son regard si beau,
Je ronronnais d’amour et de fierté conquise.
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L’ardeur de mes baisers bravait ses interdits,
Jetait ses états d’âme au coeur de l’inconscience
Pour qu’il s’abandonnât, superbe d’indécence,
Même s’il murmurait : “Amour, je suis maudit” !
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Elle était là, pourtant, la dame à l’anneau d’or,
Fantôme se glissant entre les draps froissés,
Témoin de la moiteur ardente de nos corps
Qui brûlaient dans l’extase la fleur du péché.
***
Souvenez-vous, mon coeur, vous me dites, hier
Que j’étais un diamant éclairant la misère.
Alors, épargnez-moi cette mine coupable.
Assumez vos désirs et prenez-moi, que Diable !