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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 11:11
 (Archives 2007)




Parenthèse apparue dans sa vie bien lissée,
Telle un bateau voguant sur la mer sans récifs,
Je fus son coup de coeur et son coup de canif
Dans sa fade existence de monsieur trop rangé.

***
Prisonnière dorée de mes brillants arceaux
Qu’il avait peints pour moi d’une lumière exquise,
Sublimant mon regard de son regard si beau,
Je ronronnais d’amour et de fierté conquise.
***
L’ardeur de mes baisers bravait ses interdits,
Jetait ses états d’âme au coeur de l’inconscience
Pour qu’il s’abandonnât, superbe d’indécence,
Même s’il murmurait : “Amour, je suis maudit” !

***
Elle était là, pourtant, la dame à l’anneau d’or,
Fantôme se glissant entre les draps froissés,
Témoin de la moiteur ardente de nos corps
Qui brûlaient dans l’extase la fleur du péché.
 
***
Souvenez-vous, mon coeur, vous me dites, hier
Que j’étais un diamant éclairant la misère.
Alors, épargnez-moi cette mine coupable.
Assumez vos désirs et prenez-moi, que Diable !





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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 12:22






Elle avait beaucoup de rancune à son égard, mais il l'attirait : comment ressentait-elle cette ambivalence ...
La Force de l'âge (1960)
Citation de Simone de Beauvoir

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Cette citation m'a inspiré ceci :

La rancune n'ennoblit pas.
Elle s'empare des entrailles,
S'y enlise, s'y encanaille,
Tel un virus lent et sournois.
****
Elle entretient sa virulence
Tourne le dos à tout pardon,
Couvre sa haine de silence
Dans une exquise déraison.
****
La rancune est une colère,
Engourdie mais non moins latente.
C'est une lave bouillonnante
Prête à bondir de son cratère.
****
La rancune se joue des heures,
Enfermée dans sa perfidie.
Et quand bien même coulent des pleurs,
Ce ne sont pas larmes d'oubli.
****
C'est le reflet de l'impuissance
A ne plus discerner le sens
De l'incompréhension d'aimer
Qui voile le regard blessé.
****
C'est une maladie tenace,
Avide d'interrogations,
De réponses à trop de questions.
La rancune ne crie pas Grâce.
****
Elle se crée une habitude
Inspirée des incertitudes
Dont elle affûte le besoin
Pour cheminer toujours plus loin.

Rainbow
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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 10:05





coucher-soleil.png


Puisque le bateau glisse sur une eau plate et grise,
Que souffle sur les coeurs un air froid de banquise,
Puisque les sentiments enfantent des jours blêmes,
Doit-on laisser son corps frappé de l'anathème

Jeté par un courant paralysant les sens ?
Faut-il donc demeurer fidèle à la sagesse
Et fustiger son âme à coups d'indifférence,
De gestes oubliés amenant à l'ivresse ?
------

Alors que le ciel rouge au moment du couchant
Irise la nature de sa chaude lumière
Et que la terre épand ses parfums enivrants
En un  frémissement qui fait vibrer la chair,


Faut-il s'enorgueillir d'être "bien comme il faut"
Et laisser doucement dériver le navire ?
Ou prendre à pleines mains les rênes du désir,
Secouer les préjugés et quitter le bateau ?
------

Rainbow

                                                              
                                                                     marguerite3

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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 00:00








C’était un vendredi semblable aux précédents
Dans le bar enfumé de la rue St Vincent.


Le bar éclaboussait sa rituelle torpeur

De fin d’après-midi aux odeurs fatiguées.

La dame habillée chic arriva de bonne heure,

S’assit bien à l’écart, commanda son café.
*****

Elle en suivait, mutine, les minces volutes bleues

Qui se perdaient là-bas dans le rai de lumière

Où allait s’arrêter le trajet de ses yeux.

Elle sourit. Il était là, dans son halo,

Celui qu’un vendredi elle avait trouvé beau.
*****

Un rêve incohérent, la précédente nuit

Avait ébouriffé ses cinquante ans passés,

Dépoussiéré les mots, resurgi les envies,

Redonné à son corps des frissons oubliés.
*****


Elle était fascinée par cet être fragile

Dont le jour finissant redorait les cheveux.

Il lisait une lettre et bougeait ses longs cils.

Puis elle le vit sourire. Son rire était grâcieux.
*****

N’allait-il pas ce soir lui faire don d’un regard ?

Pour lui la belle dame avait changé son fard.

Vers elle il se tourna, le visage brillant.

Lui décocha, madame, un sourire éclatant.
*****

Fébrilement, la dame chic se leva,

Son rêve lui soufflant audaces et fantaisies.

Mais à peine sur pieds, Madame se rassit :

Un homme d’âge mûr, du jeune homme approcha.
*****


Ce qu’elle vit alors la surprit... la fit rire.

Un rayon de soleil venait s’interposer

Entre deux lèvres mâles intimement soudées

La belle dame chic referma son désir.


C’était un vendredi à peine plus différent
Dans le bar enfumé de la rue St Vincent.....

Rainbow 2008

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 10:37









.

Grandiose est le soleil dans l’azur hivernal

Chatoyant ses couleurs sous la bise glaciale.

Grandiose est le nuage dans sa grâce étirée

Traînant sa nonchalance dans le ciel  éthéré.

 

Grandiose est le sourire d’un enfant qui sommeille

Encor’ tout imprégné de sa dernière histoire.

Celle qui l’a contée se penche dans le noir ;

Grandiose est le regard qui d’amour s’émerveille.

 

Grandiose est le mendiant qui relève la tête

Tendant sa main tremblante à ceux qui n’ont pas faim.

Et quand, entre ses doigts tintent quelques sequins,

Grandiose est le manant qui, devant lui, s’arrête.

 

Grandiose est l’océan dans sa vaste colère

Qui harangue ses vagues et les pousse au rivage.

Grandiose est l’ombre noire qui envahit la terre
Exprimant le silence qui vient avant l’orage.

 

Grandiose est la douleur lorsqu’elle peut se taire

Quand les cieux tourmentés déversent leur courroux.

Grandiose alors sera l’apaisante lumière,

Qui viendra soulager le lourd fardeau du joug.

Rainbow

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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 23:07



Il voulait juste se rafraîchir le visage à l'eau fraîche de l'étang...Ses mains soudain se figèrent. Cinq minuscules grenouilles sautèrent sur ses doigts joints. Deux d'entre elles, attirées par cette piscine étrange, y plongèrent, copulèrent puis repartirent, suivies des 3 autres. De minuscules bulles s'évanouirent, un tétard émergea puis une petite grenouille quitta la paume de sa main. Et le ballet recommença, orchestré, minutieux, silencieux, incessant...
***
Ballet, fusion, silence, métamorphose
Dans le creux de deux mains unies dévotement,
Danse qui dure plus que ne durent les roses
Car toujours les grenouilles coassent dans l'étang.
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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 22:49
 

erre.jpg

corbiere%20par%20lui%20meme


Le jour décline, le ciel s’embrase.

Les yeux tournés vers l’horizon,

L’ivrogne parle avec emphase

Et vacille dans ses haillons.


Il invective la lune blanche

Qui illumine sa misère

Et déploie ses lambeaux de manches

En injuriant la terre entière.

Déchéance cherchant le noir
Sous la beauté du firmament.

Triste cliché, pauvre et poignant.

L’ivrogne pleure de désespoir.


Mais des nuages de pitié

Remettent à l’ombre sa misère.

Le ciel tamise sa lumière

Pour que l’ivrogne soit caché.

Alors blotti dans son silence,
Il boit, il rit, il rote, il pense
Aux lendemains qui se ressemblent.
Sa bouche humide affaissée tremble.

Puis il s’endort, ivre et vaincu
Pelotonné dans ses guenilles.
Il ronfle et ne rêve plus
Qu'à ses pensées qui s'éparpillent.

Rainbow (2008)


                                                                                                                                ivrogne



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 23:52

Devant ma porte ce matin
Un escargot ni plus ni moins
Vint me baver une missive
Brandie sous ses cornes lascives.
**

J'y lus : "Eole est essoufflé
Mais l'insolente pluie se traîne,
Saturant les champs et les plaines
Bien en mal de tout absorber".
**

Je sais tout çà colimaçon.
J'étais hier sur mes chemins.
Je n'ai que faire de ta chanson
Puisque j'en connais le refrain.
**

"La nature était alanguie,
Le ciel noyé dans l'horizon.
Des feuilles retenaient la pluie,
Comme accrochées à leur saison.
**

Un vol de corbeaux indolents
Effleurait un soleil rasant.
L'eau croupie dormait dans les flaques
Et formait des miroirs opaques.
**

Seule la rivière chantait
En reprenant sa course folle.
Entre les pierres caracolait
Dans une fraîche farandole."
*******

Alors mon petit escargot,
Porte plus loin ta météo !



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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 23:00

 


La flamme d'une bougie

Que la brise dérange

Des ombres vert de gris

Une lueur étrange.
Au-delà de ces formes faites d'évanescence,

Se détache une image belle de transparence.

Une image qui me condamne.

Je vous fais mon amour, l'amour en filigrane.

Mon âme s'évapore

Dans un flocon neigeux.

Je ne sens plus mon corps

Aérien, duveteux.

Silhouettes flottant, démesures, imprécises.

Mains légères qui glissent, caresses indécises.

Ce sont vos mains qui me condamnent.

Je vous fais mon amour, l'amour en filigrane.

Je perçois le murmure

Lointain d'un peuplier.

Il frôle dans l'azur

L’ arc en ciel irisé.

Votre regard prend ces nuées opalescentes,

S'y perd et s'y attarde.
Il me laisse en attente

D'un sourire subtil, d'une voix grave et belle.

Je fige ces clichés, je les veux éternels.

Des images qui me condamnent.

Je vous fais, mon amour, l'amour en filigrane.

Le temps n'existe plus, l'amour est impalpable.

La raison a perdu

Tout est déraisonnable.

Nos corps tressaillent alors dans la houle profonde.

L'image disparaît, la vague nous inonde.

Une vague qui nous condamne.

Nous faisons, mon amour, l'amour en filigrane.

Rainbow

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 23:09

 

A petits pas menus, menus,
Transparente comme un fétu,
Pfu, pfu, pfu, pfu.....
Ombre fluette, ombre fragile,
La vieille glisse dans la ville.

**

A petits pas légers, légers,
Traîne ses ans sur le plancher.
Pfé, pfé, pfé, pfé....
Furette dans la cheminée
Et ravive menu brasier.

**

A petits pas feutrés, feutrés,
La tête curieusement penchée,
La vieille effleure le tapis,
Aussi souple qu'une souris.
Pfi, pfi, pfi, pfi...

**

A petits pas pressés, pressés,
Ouvre l'armoire à naphtaline,
Se coiffe de sa capeline
Ignorant miroir ébréché.
Cré, cré, cré, cré.....

**

A petits pas trottants, trottants,
Les joues rosies, larmes au vent,
Se presse vers le cimetière,
Se penche un peu plus vers la terre
Et chuchote tout doucement.
Pfan, pfan, pfan, pfan...

**

A petits pas usés, usés,
Un beau dimanche de printemps,
Finies les peines, il n'est plus temps.
Accotée au pied du pêcher,
La vieille alors se laisse aller.
Pfé.....pfé.....pfé.....pfé.................

Rainbow (novembre 2009)

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Profil

  • rainbow
  • Sensible,déteste l'hypocrisie et les courants d'air. Ne déteste pas les coups de "gueule" quand ça en vaut la peine. Mais poète avant tout
  • Sensible,déteste l'hypocrisie et les courants d'air. Ne déteste pas les coups de "gueule" quand ça en vaut la peine. Mais poète avant tout

Texte Libre

 

 

 

Les mots dans leur multitude, leur sens profond, la dimension qu'on peut leur donner, tout ceci est passionnant, personnel, unique pour chacun. Et c'est dans cette belle différence que je puise mon inspiration, ma simplicité.

Edition recueil de poésies

 

    La plume ivre

    http://www.edilivre.com/plume-ivre-vivien-michele.html

 

 

 

 

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