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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 22:49

 



Que ceux qui ont déjà lu ce poème sur Orange veuillent bien m'excuser ...
_____

 

Noble Dame Nature, tu as beau être immense
Regorger de merveilles et grandeur en ton sein,
Tu es à la merci de la toute puissance

Des machines énormes, fiertés du genre humain.

-------

Noble Dame Nature, tu souffres dans ta chair.

Offensée, piétinée, transformée en sillons

Où des grains d'espérance parsèmeront la terre

Pour qu'au ciel s'élèvent de superbes moissons.

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La plume des poètes s'illumine à l'automne,

Glorifie tes couleurs, tes feuilles qui frissonnent,

Alors que les corbeaux noircissant tes labours

Posent des taches sombres parmi tes beaux atours.
-------


Noble Dame Nature, tu joues l'indifférence

Parmi ces peintres fous, ces poètes effrénés

De teintes lumineuses, enivrés de nuances

Peignant ou écrivant jusqu'à satiété.

-------

Mais quand le crépuscule, voilant magnificences

Pour que s'étale enfin le rideau de la nuit,

Les étoiles, une à une, dessinent le silence,

Noble Dame Nature, tu n'es plus l'Embellie.

 

Rainbow (2007)

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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 23:44
















Un dernier regard au miroir
Sur ses yeux noirs et trop cernés,
Sur ses joues pâles trop fardées,
Sur ses cheveux d’un blond fané.
-----
Elle approche du lit là-bas,
Où se repose son enfant
A qui elle avait dit : Maman
Chaque soir tourne au « Carré blanc ».
Puis, soupirant elle s’en va.
-----
« C’est quoi Maman le carré blanc ?
C’est comme on voit à la télé
Qui est interdit aux enfants ?
Pourquoi tu es si maquillée ? »
-----
Une vie de mensonges,
Une vie sans soleil.
Etre belle de nuit
Ainsi en va sa vie.
Mais des nuits sans étoiles
Ni lune de velours,
Ni la douceur d’un voile
Pour tisser un amour
Que les matins réveillent.
-----
Elle aimerait pleurer
Couchée parmi les blés.
Mais au bout de la rue
On attend sa venue.
-----

Voici le réverbère
Eclairant sa misère.
Le trottoir est bondé
De parfums bon marché,
De formes ligotées,
De talons haut perchés.
Elle voudrait s’échapper
De ce piège infernal,
De ces hommes poussés
Par instinct animal.
-----


Une voiture arrête. « Madame,vous montez ? »
Tout son être dit non. Pourtant il faut agir.
Il faut faire semblant, il faut bien se nourrir.
Ne pas baisser les bras. Sourire et se donner.
------
Caresses éphémères,
Etreintes de chimères,
Soupirs abominés.
Pourquoi le réverbère
Ne l’a-t-il pas cachée ?


Rainbow

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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 23:56






Chère vieille maison, s'occupe-t-on de toi ?
As-tu gardé ton âme et l'odeur d'autrefois ?
J'entends mes pas pleurer sur le plancher disjoint
Que foulent d'autres pas dans l'empreinte des miens.

***

Nous t'avons laissé nue, démunie, déchirée,
Vidée de tes entrailles, de tes bois bien cirés.
La grosse poutre noire patinée de fumée
Etait le seul soutien de ta fragilité.

***

Les grands murs étalaient leur vieille chaux jaunie,
Lacérée cà et là par des larmes de pluie.
L'immense cheminée, béant de solitude,
Semblait nous accuser de tant d'ingratitude.

***

Oh ! belle cheminée qui nous enfumait tant
Lorsque le vent du nord passait sous son manteau.
Il faisait froid dehors et presque autant dedans
Mais le bois qui craquait tenait nos coeurs au chaud.

***

Je sais, chère maison, tant que tu seras là,
Dans les vieux murs épais vivront nos souvenirs.
Quand ils s'écrouleront et que tu partiras,
Avec eux s'éteindront nos larmes et nos rires.

Rainbow (2009)

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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 23:37

                                     


Les accents volent et caracolent
Par-dessus la correspondance.
Frôlent la plume qui s'affole
Sur des mots plats sans résonance.

***
Léger, mutin et sans complexe,
Musarde l'accent circonflexe,
Avant de coiffer un "peut-être"
Ou décorer une fenêtre.

***

Alors qu'hardi et sans ambages
Se précipite l'accent grave
Pour torturer une âme fière
Qui versera larmes amères.

***

Se faufilant à pas menus,
L'impertinent accent aigu
Affute ses griffes acérées,
Eclate l'amour en fumée.

***

Les accents volent et caracolent
Par-dessus la correspondance...
La plume les saisit, frivole
Sans interrompre la cadence.

Rainbow

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13 août 2009 4 13 /08 /août /2009 23:19




Muse, gentille Muse, que me chuchotes-tu ?

Voyons ! il se fait tard, ne me taquine plus !

Mais qu'ouïs-je, qu'entends-je, que me veux-tu encor ?

Que j'affûte ma plume ?
Que la lampe j'allume ?

Que j'ouvre le tiroir et prenne le cahier ?

Mais, ma Muse à quoi bon, je me sens fatiguée !
Mes yeux ne seront pas ouverts jusqu'à l'aurore !

Allons, cela suffit, ma mie, retire-toi !

Mais quoi ? la lune est rouge au brumeux horizon ?

Tu te gausses car tu sais que ce n'est pas de moi.

Monsieur Verlaine a composé cette merveille.

Je ne saurais prétendre écrire la pareille.

Il faut bien, mon amie, se faire une raison...

Le ciel est beau pourtant. Et dessous, rien ne bouge.

Es-tu prête, ma Muse, à fixer cet instant ?

Tu auras donc gagné avec ta "lune rouge".

Allons, vite, au travail, tant qu'il est encore temps !


Rainbow (2006)
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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 23:49




J'interrogeai mon coeur un soir de solitude
Sous la douce tiédeur des grands pins immobiles
Qui touchaient les étoiles rompues de multitude.
J'interrogeai mon coeur dans un soupçon fragile.
***
Il me parut fuyant, indécis, fatigué,
Préférant se baigner dans sa béatitude.
Et je l'interrogeai sur la pérennité
De cet état second, estivale attitude ?
***
Alors que les cigales ont cessé de chanter,
Que les vagues murmurent sans atteindre la dune,
Et qu'un visage s'offre à l'éclat de la lune,
Un coeur a-t-il besoin de se voir houspiller ?
***

Mais je l'interrogeai malgré son hébétude.
Depuis quand n'avait-il pas frémi d'impatience
A l'approche de pas qui affolaient mes sens ?
Il ne répondit pas, plongé dans sa quiétude.
***
Alors la lune me sourit,
Une brise frissonna ma peau.
Je laissai mon coeur endormi
Et j'écoutai le bruit des flots.


                                                                                           Rainbow (08/09)

 

****



DEMAIN  04 AOUT VOUS QUI CONNAISSEZ PHEDRE, NE LAISSEZ PAS PASSER LA JOURNEE SANS LUI SOUHAITER SON ANNIVERSAIRE. ELLE A PROMIS LE CHAMPAGNE A SES AMIS. VENEZ NOMBREUX.....


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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 10:51

Archives 2008

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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 23:15

Au fond de mon jardin coule un petit ruisseau où des grenouilles ont élu domicile. Elles m'ont inspiré cette petite poésie sans prétention.
                                                                           ****

Coa, coa, coasse moi !
Quoi, quoi, quoi, que je te coasse ?

Faut-il pour çà que je t'embrasse ?

Coa, coa,  coasse moi !
Tu te vautres dans la mélasse,
Cà me semble un peu dégueulasse
Et même un tantinet cocasse
De vouloir que je te coasse !!!

Coa, coa, coasse moi !
Ne me fais pas ces yeux fumaces
Qui sortent de ta carapace !

Coa, coa, coasse moi !
Ne vaudrait-il pas mieux, grenouille
Que tes cuissettes je chatouille ?

Coa, coa, délivre moi !
C'est bon mais n'en fais pas un plat !
Je les laisse encor s'envaser
Pour mieux après les déguster.
Quoi, quoi, quoi, ne discute pas !

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Profil

  • rainbow
  • Sensible,déteste l'hypocrisie et les courants d'air. Ne déteste pas les coups de "gueule" quand ça en vaut la peine. Mais poète avant tout
  • Sensible,déteste l'hypocrisie et les courants d'air. Ne déteste pas les coups de "gueule" quand ça en vaut la peine. Mais poète avant tout

Texte Libre

 

 

 

Les mots dans leur multitude, leur sens profond, la dimension qu'on peut leur donner, tout ceci est passionnant, personnel, unique pour chacun. Et c'est dans cette belle différence que je puise mon inspiration, ma simplicité.

Edition recueil de poésies

 

    La plume ivre

    http://www.edilivre.com/plume-ivre-vivien-michele.html

 

 

 

 

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