Elle erre....
Dans un désert émotionnel,
Dans un brouillard d'incertitudes,
Nuées opaques masquant le ciel
Déjà jonché de platitude.
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Elle erre....
Parmi ses rimes insipides,
Noyée dans un bain d'amertume,
Incapable d'aider sa plume
A noircir la page livide.
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Elle n'en peut plus de cette errance,
De la paresseuse mouvance
De sa terne morosité,
Du flou pesant de ses journées.
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Pourtant friande de lumière,
De nuits blanches et matins dorés,
Du vol léger des éphémères
Dans la douceur d'un soir d'été,
Pourtant avide de murmures,
De gestes fous, désordonnés,
Des étreintes au goût de luxure,
Pourtant avide d'être aimée.
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Mais elle continue à errer...
Dans le rêve d'une éclaircie,
Dans un espoir où tout chavire,
Où son coeur revient à la vie,
Fermant ses heures de délire.
Rainbow
Mille pardons à tous ! Me suis laissée aller c'est vrai, emportée dans mes chemins de traverse, offerte au dernier soleil et à la douceur du temps. Puis mon ordi s'est laissé aller aussi, me privant de connexion depuis 2 jours. Je ne vous ai en rien oublié et vous ferai une visite à tous à partir de demain. Bisoussssss !!!
Je reviens toute imprégnée de cette magnifique chanson de Prévert magistralement interprétée par un de mes chanteurs préférés....les feuilles mortes, une vie qui s'en va, qui s'envole... Ecoutez, c'est tout simplement beau !!
Ma campagne natale dont mon coeur est épris,
C'est les chemins épars que l'on dit de traverse,
Qui serpentent et se joignent en parfaite harmonie.
Sentiers de tous les temps aguerris aux averses.
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C'est la chanson du vent qui enfle dans les cimes.
C'est le vol d'un bourdon qui trouble l'air serein.
C'est le choeur des oiseaux dans un envol sublime
Frôlant dans un éclair le soleil du matin.
***
C'est un ancien lavoir tapi dans les broussailles,
Quelques pierres debout que le lierre envahit
Et qui, défiant le temps, tiennent vaille que vaille,
Comme si la fontaine n'avait jamais tari.
***
C'est un coteau abrupt menant à la rivière
Qui miroite les champs dans ses débordements.
C'est un tout petit pont aux rambardes de fer
Qu'on enjambe en trois pas par-dessus le courant.
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Ma campagne aujourd'hui te voilà piétinée,
Hêtres, chênes et bouleaux, vous voici bigarrés.
Mes chemins de traverse, fléchés, répertoriés,
Vous êtes devenus chemins de randonnées.
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A tous ces étrangers, qui la carte à la main,
N'ont que pour inquiétude de suivre le chemin,
Douce terre natale, je sais que tu tairas
Mes secrets qu'à toi seule j'avais confiés tout bas.
Rainbow 2009
Histoire de rire un peu et pardon pour les anciens d'orange qui ont déjà vu cet article.
Connaissez-vous dans le Quercy
Ce village plutôt joli
Au nom quelque peu saugrenu
Puisqu'il s'agit bien de Montcuq.
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Perché en haut d'une colline
Il offre un très beau point de vue
Pour profiter on le devine,
Des paysages de Montcuq.
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A ses pieds coule une rivière
Car elle est claire l'eau de Montcuq.
Le soir vous pouvez prendre l'air
Dans les ruelles de Montcuq.
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A tous ceux qui hésitent encore,
Montcuq gagne à être connu.
C'est pour cela que je dis haut et fort :
"Non, ce n'est pas un trou, Montcuq".
Rainbow
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Commune du département du Lot, Montcuq se trouve à 27 km au sud-ouest de Cahors dans la région du Quercy Blanc.
Chef-lieu de son canton, Montcuq doit en grande partie sa célébrité au nom imagé qui est le sien. On se souvient encore de l'émission télévisée de Jacques Martin (Le Petit Rapporteur) qui traita ce sujet avec humour. En fait, la racine"cuq" signifie très certainement "promontoire". Le village de Montcuq est effectivement situé sur une colline cônique au pied de laquelle coule une paisible rivière : la Petite Barguelonne (ou Barguelonnette)
Une tour-donjon (XIIe siècle) domine le village, vestige du château du Moyen-Age, témoin des guerres de Cent Ans et de Religion.
Montcuq est une étape sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Chaque année encore, on peut y croiser de nombreux pélerins (mai à juillet).
En attendant que ma muse se remette à l'ouvrage, je pioche dans mes archives... et merci pour vos encouragements. Je reste donc encore un peu.
Vous...
Vous m’êtes apparu, superbe d’insolence,
Comme un soleil d’hiver domptant les cieux glacés.
Autour de vous flottait un halo d’indécence
Que la lampe trop pâle ne pouvait effacer.
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Il passa sur vos lèvres un étrange sourire.
La lune découvrit un regard vert de gris,
Le troubla, le damna, de désir le fit luire
Et l’emmena, vainqueur, jusqu’aux berges du lit.
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Dans mon âme éperdue, scintillaient mille étoiles.
Et mes yeux s’accrochaient à vos yeux transparents.
Le halo disparut quand frissonna le voile
Sur ma peau enfiévrée, posé négligemment.
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Dieu, que vous étiez beau dans la lumière oblique
Quand le croissant de lune venait vous effleurer
Et vous éclaboussait de reflets impudiques,
Eclairant mieux encor votre virilité !
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Vous m’êtes apparu, superbe d’indécence
Et vous m’avez aimée, jusque dans l’inconscience.
Vous....
Rainbow (2007)
Vous, dont l'opprobre est immense, Messieurs je vous demande
D'ôter votre regard de ces yeux de lavande,
...Car l'amour de la vie frissonne
Sur son visage de madone....
Rainbow
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Petite mise au point après 2 coms. qui m'ont interpellée :
Messieurs qui me lirez, ne croyez pas que mon poème vise une généralité masculine mais bien une certaine catégorie friande de tendre jeunesse. Je ne suis pas dure mais simplement réaliste. Merci de votre compréhension.
Halte ! Souvenirs trop fragiles
Dont la porte paraissait close.
Profitez-vous d'un jour morose
Pour écorcher mon coeur tranquille ?
***
Trop tard gredins ! Tout resurgit.
Instants fébriles ou indécis.
Souffles d'espoir et de chimères.
Passion vouée à l'éphémère.
***
Lové dans sa tiède spirale
Où je tournais valses royales,
Noyé dans un trouble regard,
Mon coeur n'a pu me crier gare.
***
Comme une tempête apaisée,
Comme un violon sans symphonie,
Comme deux coeurs sans harmonie,
Un jour l'amour s'en est allé.
***
Rentrez chez vous mes souvenirs.
Laissez en paix votre arc en ciel.
Un blanc nuage va s'ouvrir
Pour qu'il s'étale au grand soleil.
Rainbow 2009
Poésie illustrée par GillesB-2000, que je remercie beaucoup
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Petite "pausette", il fait si beau ! A très vite.......quelques jours seulement
Amour au passé simple.....mais glissant !
Ce soir, Monsieur, je pense à vous.
Peut-être vous souvenez-vous
De cette rue déserte un matin de janvier.
Le ciel blafard crachait une pluie verglacée.
J'avançais prudemment.
Soudain vous apparûtes
Et m'éviter ne pûtes.
Alors nous embrassâmes
Tous deux le macadam,
Pestant le mauvais temps.
***
Et puis glissant, soufflant,
Enfin fûmes sur pieds
Et vîmes en même temps
L'enseigne d'un café.
***
Oui, vous me regardâtes
Et je souris, béate.
Dans un élan soudain
L'équilibre incertain,
Dans vos bras vous me prîtes,
Puis le bar vous ouvrîtes
Et je fus déposée
Devant un soluté.
***
Heureux nous sirotâmes
Le breuvage fumant
Et puis d'un même élan
De rire nous éclatâmes :
Le givre avait perlé
Nos cheveux emmêlés.
Nos regards se soudèrent
Brûlant d'un même feu.
Et nos doigts se nouèrent
En même temps que nos yeux.
***
Prudemment nous sortîmes.
Vous me soutîntes fort.
Lorsque l'hôtel nous vîmes,
Vous sourîtes encore.
***
La chambre était banale, le couvre-lit fleuri.
Quand vous m'y déposâtes, tout mon être frémit.
Puis vous me basculâtes dans un précipice
Où nous chûmes ensemble assoiffés de délices.
***
Nous nous plûmes tellement
Qu'heureux nous décidâmes
Que la pluie de janvier
Ne manquait pas de charme.
Nous en rîmes longtemps.
****
Rainbow