A petits pas menus, menus,
Transparente comme un fétu,
Pfu, pfu, pfu, pfu.....
Ombre fluette, ombre fragile,
La vieille glisse dans la ville.
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A petits pas légers, légers,
Traîne ses ans sur le plancher.
Pfé, pfé, pfé, pfé....
Furette dans la cheminée
Et ravive menu brasier.
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A petits pas feutrés, feutrés,
La tête curieusement penchée,
La vieille effleure le tapis,
Aussi souple qu'une souris.
Pfi, pfi, pfi, pfi...
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A petits pas pressés, pressés,
Ouvre l'armoire à naphtaline,
Se coiffe de sa capeline
Ignorant miroir ébréché.
Cré, cré, cré, cré.....
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A petits pas trottants, trottants,
Les joues rosies, larmes au vent,
Se presse vers le cimetière,
Se penche un peu plus vers la terre
Et chuchote tout doucement.
Pfan, pfan, pfan, pfan...
**
A petits pas usés, usés,
Un beau dimanche de printemps,
Finies les peines, il n'est plus temps.
Accotée au pied du pêcher,
La vieille alors se laisse aller.
Pfé.....pfé.....pfé.....pfé.................
Rainbow (novembre 2009)