Vous qui venez souvent tourmenter ma mémoire
Quand le sommeil me fuit, m'isolant dans le noir,
Vos visages mêlés, diaphanes et sereins
Vacillent dans le flou d'une glace sans tain.
Vous qui êtes entrés dans l'ultime Lumière
Qui vous a élevés au-dessus des nuages
Quand rompu de labeur, battant pour votre terre,
Votre coeur cria grâce pour le dernier Voyage.
Vous étiez mon rempart, mon refuge, mon nid,
Mes heures d'insouciance que rien ne dérange,
Mes soirs d'été soyeux dans le soleil orange
Mes matins transparents où je chantais la vie.
Le bonheur de baigner dans la douce quiétude
Quand tout est à sa place. Même les habitudes.
Les mille petits bruits berçant mon quotidien
Façonnaient dans mon coeur le pouvoir de vos mains.
Votre image est si proche qu'elle en est palpable,
Mes souvenirs si forts qu'ils en sont immuables.
Vous deux qui tour à tour avez du me quitter
Vous ne saurez jamais combien vous me manquez !!